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75 ans du groupement des retraités Poste / Swisscom de Fribourg

Plus de 130 personnes étaient réunies au restaurant Ô Colombettes, à Vuadens, pour fêter les 75 ans du groupement des retraités Poste / Swisscom du canton de Fribourg. Ce lieu mythique «Ô Colombettes», cher aux Fribourgeois, nous a accueillis sur sa terrasse enchanteresse ouverte sur la verte Gruyère et son majestueux Moléson, pour un apéritif.

Après les salutations d’usage d’Alfred Sauteur, le major de table, Christian Levrat, l’actuel président du conseil d’administration de la Poste, a pris la parole. C’est surtout en sa qualité d’ancien syndicaliste et président du Parti socialiste suisse qu’il nous a parlé. S’est ensuivi un discours du conseiller communal Sébastien Meyer qui a retracé les origines de la commune de Vuadens. La première mention connue du village apparaît dans un diplôme du roi Rodolphe III de Bourgogne en 1018. Actuellement, la commune compte environ 2500 habitants.

Tout cela entrecoupé par le Quatuor des Gueux. Quatre Gruériens, nés entre 1941 et 1948 qui chantent autant du grégorien, du classique et du contemporain sans oublier les chants populaires fribourgeois tels que «A Moléson», «Le ranz des vaches», notre fameux Lyoba, «Paysan, que ton chant s’élève» et j’en passe. Ils ont un répertoire d’environ 130 chants. C’est dans la Grange magnifiquement restaurée que les convives se sont retrouvés pour partager un repas fribourgeois bien évidemment: soupe aux choux, assiette fribourgeoise et… meringues crème double. Tout cela arrosé de vins de notre canton. Le repas a été agrémenté de divers discours. Thomas Burger, président national des retraités syndicom, nous a gratifié d’un discours digne d’un président. Je reprends ici quelques éléments: «Il y a 75 ans, des collègues ont fondé ce groupement. Ils avaient certainement en tête l’objectif de veiller à la cohésion et à la solidarité, même à la retraite. Pour entreprendre une telle démarche, il faut de l’énergie, du courage et de la confiance. Sans ces collègues, nous ne serions pas ici aujourd’hui pour faire la fête. Une chose est réjouissante: au cours de ces 75 années, l’espérance de vie a continuellement augmenté pour nous. Mais une chose n’a pas changé: il faut sans cesse lutter pour la justice et le progrès social, la liberté et la démocratie. C’est toujours valable et cela se manifeste à nouveau aujourd’hui de manière brutale et claire. A cela s’ajoutent des primes d’assurance maladie toujours plus élevées. Parallèlement, nos retraites n’augmentent pas. La conséquence est claire: à la fin du mois, il y a toujours moins dans le porte-monnaie. Nous pouvons nous battre et nous engager pour des rentes AVS plus élevées et des primes d’assurance maladie plus basses. Je suis convaincu que seule une augmentation de la rente AVS nous permettra d’améliorer notre revenu de retraités. Pensons à la votation sur AVS 21 du 25 septembre et ensuite à la votation sur la 13e rente AVS l’année prochaine. Et aidons à récolter des signatures pour la nouvelle initiative de l’USS: renforcer l’AVS grâce aux bénéfices de la Banque nationale. Qu’est-ce que je souhaite à votre groupe et aux retraités de syndicom? Beaucoup de force et de confiance pour le renouvellement permanent de notre mouvement. Le courage et la volonté de toujours oser la nouveauté et de construire ainsi un avenir solidaire pour nous. Chers collègues, profitez de la fête aujourd’hui, emportez avec vous de la confiance et de beaux souvenirs. Je vous remercie de votre fidélité au syndicat et de votre engagement.»

Au tour de notre président André Burgy de retracer les différentes étapes depuis la fondation de notre groupement en 1947: «Nous avons la chance d’avoir encore parmi nous deux présidents: Bernard Brunet qui avait organisé le 50e anniversaire et Pierre Savary. Il mentionne que son comité se compose de cinq personnes, toutes actives et motivées. Les principales activités sont l’assemblée générale en février, la visite de printemps et la sortie d’automne. Les membres du groupement payent une cotisation de 20 francs par année. Lors de sa fondation, la cotisation était de 6 francs. Une petite pensée sur le monde et nos conditions de vie: en 1971, le groupe d’enfants, les Poppys a chanté: «Non, non, rien n’a changé». C’était pendant la guerre du Vietnam. Ils espéraient la paix dans le monde. On peut reprendre cette chanson et redire: «Non, non, rien n’a changé». On a la guerre en Europe et des conflits à plusieurs endroits sur terre. C’est la désolation. Il y a des gouvernements et des chefs d’Etat corrompus un peu partout dans le monde. En Suisse, la vie est chère, l’inflation non compensée, les salaires et les rentes AVS stagnent et mettent certaines personnes dans la précarité. Alors que d’autres s’enrichissent honteusement. La faute au virus Covid, à la guerre en Ukraine et à d’autres facteurs, disent-ils. Je me demande en quoi les facteurs sont responsables. Nous ne devons pas oublier tous nos collègues qui ont fait partie de ce groupement depuis sa naissance à aujourd’hui et qui nous ont quittés. Ayez une pensée particulièrement pour celles et ceux qui ont disparu durant la pandémie, et que l’on n’a pas pu accompagner durant leurs funérailles. Mais laissons de côté ces moments de nostalgie et apprécions cette journée du 75e et cet endroit bucolique et chargé d’émotion, de souvenir et de considération. Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une bonne fin de journée et une bonne rentrée dans vos foyers. En espérant que vous garderez un bon souvenir de votre passage au cœur et dans l’âme de la Gruyère.»

Le président de syndicom Fribourg, Bernard Menoud, a remercié notre groupement pour son invitation, mais aussi pour notre présence aux diverses manifestations de syndicom. Gaby Cuany, au nom des présidents romands, nous a aussi remercié pour l’invitation et nous a souhaité de même qu’à toute l’assemblée une bonne santé et plein succès dans nos luttes syndicales. La journée s’est terminée dans la bonne humeur et en chansons. Le collègue Ernest a entonné «Les tamalous», une magnifique interprétation. Le quatuor a chanté «Le ranz des vaches» dont le refrain a été repris par toute l’assemblée.

Lyôba, lyôba, por aryâ. Vinyidè totè, byantsè, nêre, Rodzè, mothêlè, dzouvenè ôtrè, Dèjo chti tsâno, yô vo j’âryo, Dèjo chti trinbyo, yô i trintso, Lyôba, lyôba, por aryâ

François Pachoud
Secrétaire du groupement des retraités
Poste / Swisscom Fribourg

Photographie @ Rodolphe Aeschlimann

Photo 1 : Le comité d’organisation
Photo 2 : Alfred Sauteur, le major de table
Photo 3 : Allocution de Christian Levrat
Photo 4 : André Burgy, le président du groupement
Photo 5 : Quatuor des Gueux
Photo 6 : Thomas Burger, président central
Photo 7 : Gaby Cuany remet un cadeau au président
Photo 8 : Bernard Menoud, président de syndicom Fribourg
Photo 9 : Le collègue Ernest a entonné «Les tamalous»

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