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Les rentes de retraites sont trop faibles : il faut stopper toute nouvelle baisse

L’augmentation de l’âge de la retraite des femmes qui se prépare au Parlement n’est rien d’autre qu’une baisse des prestations. Avec AVS 21, les femmes perdent 1200 francs de rentes par an. Et ce, alors qu’elles touchent déjà un tiers de moins de l’AVS que les hommes une fois à la retraite. Parallèlement, le 2e pilier poursuit sa chute libre. La prévoyance vieillesse est donc à la croisée des chemins : pour l’Union syndicale suisse (USS), il faut stopper les baisses et développer l’AVS.

AVS 21 : baisses de rentes de 1200 francs par an
(USS) Malgré le fait que les rentes des femmes sont déjà basses, la commission compétente du Conseil des États s’est prononcée en faveur d’une augmentation de l’âge de la retraite des femmes. Cela ne signifie rien d’autre qu’une baisse de la rente médiane de 1200 francs par an (à âge de départ constant). Ce sont donc les femmes, dont les rentes sont déjà insuffisantes, qui devraient accepter des baisses de prestations. De l’autre côté, le projet AVS 21 ne contient aucune des améliorations nécessaires pour les femmes. Ce n’est pas acceptable, comme le souligne Gabriela Medici, secrétaire centrale de l’USS : « Une réforme de l’AVS ne peut réussir que si elle résout les problèmes de niveau des rentes qui se posent aux femmes ».

Crise historique dans le 2e pilier
Les rentes des caisses de pensions sont en chute libre depuis une décennie. Le pouvoir d’achat souffre gravement des baisses de prestation du 2e pilier. Aldo Ferrari, vice-​président du syndicat Unia, avertit : « Si nous ne changeons pas de cap, les retraites continueront à baisser ». Dans les professions typiquement féminines, la situation est pire encore, et des rentes du 2e pilier de 500 à 800 francs sont monnaie courante. « Ces rentes ne permettent pas de vivre », dénonce Sandrine Nikolic-​Fuss, présidente de kapers, le syndicat du personnel de cabine.

Austérité ou prospérité
Depuis longtemps déjà, les syndicats tirent la sonnette d’alarme à propos de la baisse des rentes des caisses de pensions. Aujourd’hui, le problème est connu et reconnu : la majorité des salarié-​e-s risque une retraite sans revenus suffisants. Pourtant, le Parlement ferme les yeux sur cette réalité et poursuit dans sa logique de baisse des prestations au lieu de chercher de nouvelles solutions. Ce n’est pas seulement un affront aux personnes concernées, mais aussi un non-​sens économique. Comme le souligne le président de l’USS, Pierre-​Yves Maillard, « nous devons ouvrir, dans la prévoyance vieillesse, une perspective d’amélioration et d’espoir pour tout le monde ».

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