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Maximilien Vox, vous connaissez?

La XVIIIe Journée romande de la typographie, organisée par syndicom et SGD (graphistes), a fait salle comble à Nyon, le 1er octobre dernier. Lors de cette réunion professionnelle, un participant m'a demandé un renseignement relatif aux Rencontres internationales de Lure (lesquelles m'ont laissé d'intéressants souvenirs, ayant eu l'opportunité d'y présenter des exposés en 1990 et en 1999)... Cela m'a donné l'idée de mettre en évidence ici, ou plutôt de se remémorer, quelques aspects relatifs à l'histoire de la communication écrite, célébrée chaque année en Haute-Provence.

Et d'esquisser le portrait du fondateur, une personnalité hors norme.

En 1914, le secrétaire de rédaction du journal Le Mot se dote d’un pseudonyme. Il choisit Maximilien Vox, après avoir hésité de s’appeler Francis Vauxelles. Jusqu’alors, Samuel William Monod, fils de pasteur, signait ses réalisations Esmono, Sam Monod ou simplement S. M. – et on ne peut manquer de relever la coïncidence de ces initiales avec celles de Stanley Morison, qui ornent les ouvrages conçus par le maître anglais. Qui était d’ailleurs son ami. Précisons que Vox s’exprimait «avec aisance» et écrivait «avec élégance» dans la langue de Shakespeare.

Né en 1894 en Normandie, décédé à Lurs-en-Provence à l’âge de quatre-vingts ans, l'initiateur des Rencontres internationales de Lure faisait figure de phare incontournable de la typographie française. Plus d’un quart de siècle après sa mort, son influence restait palpable chez les mainteneurs lursiens, comme dans certains cercles proches de l’École Estienne, à Paris. Cela d’autant plus que certains de ses textes témoignent de ses qualités de visionnaire.

Pour essayer de comprendre la démarche typographique de Maximilien Vox, il faut  reprendre un de ses ouvrages fétiches, Faisons le Point (1963); étudier les Divertissements typographiques, parus chez Deberny & Peignot, à Paris, dès 1928; relire le DossierVox (1975); feuilleter la collection d’Arts et Métiers graphiques (1928-1939), voire quelques Caractère Noël (1951-1964), sans oublier de plancher sur l’ouvrage Vox – «Un homme de lettre» (1994), ni sur quelques extraits de ses Mémoires, restés inédits, mis à part les trois premiers chapitres parus dans Communication et Langages.

Maximilien Vox avait voulu s’attacher à la promotion d’une typographie française, d’une «graphie latine», symbolisée par l’arabesque France opposée au cube Europe. A-t-il réussi son pari? J'essaierai d'apporter une réponse dans la prochaine «lettre».

Roger Chatelain

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